De l’orphelinat…
Lalanirina et Jean-Pierre étaient sur place en mai 2005. Ils nous relatent une partie de la situation actuelle.
Mercredi 11 mai, nous nous sommes rendus à l’orphelinat à Antsirabe.
Nous avons pu constater l’avancement des derniers travaux nécessaires à la sécurisation de l’atelier. On le rappelle, ce bâtiment est destiné à accueillir des enfants et des machines. Il est donc primordial qu’il soit aux normes. Le suivi des travaux et la gestion des fonds pour les achats de matériaux ont été confiés à Jean-Pierre. L’atelier sera donc très bientôt opérationnel.
Depuis quelques mois, le prix du riz local subit une très forte hausse. 6 500 Fmg et même parfois jusqu’à 15 000 Fmg le kilo de riz (soit plus d’un euro) !Pour la majorité des Malgaches, il n’est plus possible de se nourrir correctement. Les gestionnaires de l’orphelinat ont donc du gérer cette conjoncture difficile. Dans l’urgence, notre vice-présidente a fait don de 100 kg de riz provenant de sa récolte personnelle, les provisions de l’orphelinat étant au plus bas. Face à de telles situations, nous mesurons l’importance d’avoir un représentant de notre association sur place.
Lors de cette visite, nous avons acheté des légumes, fruits et viande pour les enfants. Leur suivi alimentaire est une préoccupation quotidienne pour Marie, l’éducatrice principale, et ces quelques denrées ont été les bienvenues.
En février 2004, date de notre dernière visite, l’orphelinat possédait quatre vaches. Toutes ont été vendues. Ces ventes ont été rendues nécessaires par le manque de fonds. Le lait produit par ces animaux était revendu à une société. Des retards dans le versement du prix du lait ont gravement déséquilibré la gestion financière ; entretenir les animaux est devenu de plus en plus difficile et les vaches, insuffisamment nourries, ne donnaient plus suffisamment de lait. Ceci conjugué aux autres difficultés, – pénurie de riz, coût élevé du prix de la vie -, la décision a été de vendre ces bêtes. En mars 2004, nous avions jugé utile de verser mensuellement une somme correspondant à l’achat de lait pour les enfants. Au regard des derniers événements, nous sommes convaincus d’avoir pris une bonne décision.
Malgré tous ces aléas de la vie, Marie et tous ses collaborateurs gardent confiance et renouvellent leurs remerciements à tous les amis de SOS Madagascar. Le sourire des enfants est la plus belle preuve de nos actions et notre principale motivation. Continuons à œuvrer pour eux !
